19 décembre 2007
BERNARD VILLARS
L’automne a jeté l’ancre
Au pied de mes vieux arbres
Leur sève n’est que l’encre
D’un triste ciel de marbre
Novembre s’éternise
Dans les forêts profondes
Et ouvre la remise
Aux grands vents à la ronde
Ils courent sur les branches
Souffler la vie des feuilles
Qui tombent en avalanches
Comme des petits cercueils
Et des oiseaux nocturnes
Battent leurs ailes de plomb
Et veillent sous la lune
Une morte-saison
Bernard Villars
***
Court CV des intentions de l’auteur
« Je suis venu très tard à la littérature, mais les grands auteurs tels que Balzac, Zola, Céline, Camus, Aymé, Clavel ou Mauriac, en n’oubliant pas Desproges, me l’ont fait aimer. Et comme je suppose tous les gens qui lisent, moi aussi j’ai eu envie d’écrire… »